Achat d'énergie

Directive CSRD : quel impact sur vos achats d’énergie et votre stratégie de décarbonation ?

Article écrit par Alexandre Baule

20 Nov 2024

Quel est le lien entre la directive européenne CSRD et les achats d’énergie des entreprises ? A première vue, il peut sembler ténu. Mais il révèle des implications majeures pour les entreprises, directement ou indirectement concernées par ces nouvelles obligations de reporting extra-financier. Toutefois, cet article explique comment les entreprises font, feront et devront faire évoluer certaines pratiques dans leurs achats d’énergie. Il met ainsi en lumière l’impact de la directive CSRD sur les achats d’énergie et la décarbonation

La définition d’objectifs environnementaux par les entreprises assujetties aura un impact direct sur leurs partenaires. Ces entreprises devront démontrer concrètement les actions entreprises pour atteindre ces objectifs, en impliquant leurs parties prenantes externes, qu’elles soient ou non assujetties à la directive. Tant sur la forme (rapports et données RSE attendus) que sur le fond (résultats mesurables), les attentes seront élevées dans l’ensemble de leur écosystème.

Les achats d’énergie deviennent alors un levier indispensable pour engager et prouver dans ces futurs rapports que des actions environnementales sont en cours en interne et en externe pour décarboner des approvisionnements en électricité, gaz naturel, chaleur ou froid par exemple.

La Directive européenne CSRD – Corporate Sustainability Reporting Directive – est entrée en vigueur le 1er janvier 2024. Elle impose aux entreprises un cadre normatif rigoureux pour le reporting extra-financier, renforçant ainsi leur rôle dans la transition énergétique.

Les premiers rapports seront publiés :

  • en 2025 (pour l’année 2024) pour les entreprises déjà soumises à la DPEF. Il s’agit ici des entreprises qui atteignent deux des trois critères suivants : plus de 500 salariés, plus de 25 millions d’euros de total de bilan, plus de 50 millions d’euros de chiffre d’affaires.
  • en 2026 (pour l’année 2025) pour les entreprises avec deux des trois critères suivants : plus de 250 salariés, plus de 25 millions d’euros de total de bilan, plus de 50 millions d’euros de chiffre d’affaires.
  • en 2027 (pour l’année 2026) pour les PME cotées.

Sans entrer dans les détails techniques de sa mise en œuvre, il est essentiel de souligner l’impact de cette directive sur les achats d’énergie. L’objectif principal de la CSRD est de promouvoir une finance durable en obligeant les entreprises à détailler les moyens déployés et les résultats obtenus dans des rapports annuels.

CSRD et achats d’énergie : des entreprises directement concernées

La plupart des entreprises concernées par ces premières obligations ont déjà amorcé des démarches RSE, notamment pour réduire les émissions de leurs scopes 1 et 2. Dans ces entreprises, les équipes d’achats jouent un rôle clé en identifiant des modalités d’approvisionnement en énergie renouvelable, souvent avec le soutien de sociétés de conseil comme Pulsener.

La directive CSRD va renforcer cette dynamique. Elle agira comme un catalyseur incitant les entreprises et leurs experts en énergie à aller plus loin, en misant sur une collaboration renforcée entre les équipes achats et développement durable. Les rapports annuels à venir, visibles par les investisseurs, clients et autres parties prenantes, auront un impact direct sur la valorisation et les capacités de financement des entreprises. L’alignement stratégique et opérationnel deviendra un facteur clé de succès.

Parmi les solutions émergentes pour décarboner les approvisionnements figurent :

  • L’autoconsommation individuelle ou collective,
  • Les Corporate PPA (Power Purchase Agreements),
  • Les Corporate BPA (Biomethane Purchase Agreements),
  • L’achat de garanties d’origine.

Ces actions permettront non seulement de réduire les scopes 1 et 2, mais également de renforcer la crédibilité des rapports CSRD publiés.

Il ne faut pas oublier le scope 3 mesuré et suivi par les entreprises dans leurs rapports de performance extra-financière. C’est à ce titre notamment que d’autres entreprises non assujetties aux obligations de la directive CSRD risquent de devoir agir à leur tour.

CSRD et achats d’énergie : des PME concernées indirectement

En effet, les PME, bien que souvent non soumises directement à la CSRD, ressentiront les effets de la directive par ricochet.

  1. Les attentes des grandes entreprises. Les groupes assujettis chercheront à réduire leurs émissions de scope 3, ce qui inclut les émissions de leurs fournisseurs et partenaires. Ces derniers devront donc démontrer des engagements pour maintenir leurs relations commerciales.
  2. Des contraintes contractuelles accrues. Les grandes entreprises exigeront de leurs fournisseurs des données plus précises et adaptées pour alimenter leurs propres rapports CSRD, augmentant ainsi la pression sur les plus petites structures.

Les PME devront s’adapter, parfois sans disposer des ressources nécessaires (energy manager ou acheteur dédié). Dans ce contexte, des solutions comme les groupements d’achat d’énergie renouvelable ou l’autoconsommation pourraient offrir des opportunités adaptées à leur taille et leurs besoins.

Face à ces défis, Pulsener accompagne les entreprises de toutes tailles pour définir leurs objectifs, élaborer des stratégies adaptées et mettre en œuvre des solutions innovantes. Nous travaillons quotidiennement avec les energy managers et les acheteurs d’énergie pour identifier des modèles d’approvisionnement renouvelable sur mesure.

Vous souhaitez anticiper l’impact de la CSRD sur vos achats d’énergie ? Contactez nos experts dès aujourd’hui pour bénéficier d’un accompagnement personnalisé.

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